L’amour après 50 ans !


amour après 50

Championne toute catégorie des causes d’insatisfaction : la baisse du désir. Remettez-vous en aux médecines douces plutôt qu’aux  » pilules miracles  » du sexe, qui ne devraient être employées qu’en cas de maladie organique avérée.

Les seniors sont-ils des anges ?

Jusqu’à récemment, c’est simple : on n’abordait tout simplement pas le sujet de la sexualité à la maturité. Les seniors devenaient d’un seul coup des anges, donc asexués, et l’âge aidant, les folies et passions de la chair étaient considérées comme réservées aux nuits chaudes des vingtenaires et trentenaires aux appétits insatiables. Seulement voilà, les faits ont bien sûr donné tort à ces inepties, et on a  » découvert  » que les parents et grands-parents avaient une vie privée, et même que les plus de 60 ans entraient dans la catégorie convoitée des « sexigénaires « .

Les relations sont-elles inoxydables ?

Croire que les performances physiques passent brusquement de l’exploit olympique au désert aride relève aussi du mythe. La réalité, c’est que la fréquence des rapports baisse tranquillement dès l’âge de 30 ans.

Par ailleurs, les relations se transforment : capacité d’érotisation, d’érection, d’éjaculation, tout devient un peu plus posé… ce qui n’est pas si déplaisant finalement ! Les rapports sont plus longs (surtout pour les éjaculateurs précoces) et il n’est pas rare que certains couples s’épanouissent sexuellement un peu tard dans la vie.

Parce que si tout est plus lent,  » c’est pour mieux te croquer mon enfant… « . En fait, le seul critère à prendre en compte, c’est l’amour.

Si Cupidon est encore là, pas de problème : toutes les difficultés éventuelles trouveront une solution. A l’inverse, si l’amour s’est envolé, n’espérez rien des conseils, suppléments alimentaires et autres médicaments du sexe.

Un homme, une femme : mode d’emploi

En dehors des aides diverses, faire face à l’andropause et à la ménopause relève du minimum syndical de psychologie et de savoir-vivre.

L’homme, galant, doit être compréhensif. Les changements que subissent sa moitié ne sont pas franchement drôles, elle s’en passerait bien. Il faut absolument conserver le dialogue, qui est la plus grande arme de séduction de l’homme. Douces paroles et cajoleries sont le plus sûr chemin vers des moments de tendresse.

Il peut aussi accepter de transformer certaines séances follement érotiques en parenthèses plus tendres que sexuelles. Et puis, rien n’est jamais acquis : reconquérir la belle peut être un objectif! D’ailleurs, un homme qui entreprend de ré-séduire sa femme est souvent follement sexy.

Quant à ses propres pannes, là encore, inutile de se braquer ni, surtout, de se renfermer : même si c’est difficile, essayez d’en parler ( à votre partenaire, à un copain, à un médecin…).

La femme doit-elle se priver du grand frisson contre son gré ? Sûrement pas !

La solidité du couple passe par la sexualité. Pensez que tout relève d’un même état d’esprit : les femmes plus coquettes cherchent à plaire et donc plaisent, tandis que les autres affichent clairement, avec leur jogging large et leurs baskets, que la bagatelle n’est pas leur objectif principal.

Par ailleurs, le partenaire n’est pas responsable de la ménopause : inutile de lui faire payer une faute qu’il n’a pas commise. Faire la tête et lui tourner le dos dans le lit le rend malheureux, alors qu’il peut parfaitement comprendre la situation pourvu qu’on la lui explique gentiment. Il ne faut pas attendre d’un homme qu’il engage le dialogue le premier, mais il est prêt à entendre ce que la femme est elle-même prête à lui dire.