Femmes : pourquoi ça marche moins bien ?


Sexualité femmes âgées

Certaines femmes peuvent perdre tout intérêt pour la sexualité. Lors de la ménopause, la baisse du niveau d’œstrogènes.

Cette grève des hormones peut provoquer une réduction de la lubrification, une sécheresse vaginale et des douleurs au cours des relations sexuelles.

Combinés à la baisse de production d’acide lactique, ces phénomènes contribuent à augmenter l’alcalinité des sécrétions vaginales, la fréquence des irritations et des infections. Enfin, l’orgasme est plus lent à venir.

Par ailleurs, la peau devient plus sèche, quelques kilos s’installent là où il ne faudrait pas, les rides persistent et signent. La femme se sent moins désirable. Comme un malheur ne vient jamais seul, la chute de ces hormones détériore aussi l’humeur, rendant l’exquise partenaire de toujours un peu ronchon voire franchement pénible.

Et puis il y a le contexte : les enfants ont quitté le nid, le mari peut être à la retraite et sa femme le trouve en permanence « dans ses pattes », les petits soucis de santé ont tendance à provoquer un repli sur soi, bref, le contexte n’est pas à la séduction torride.

Sans compter que Monsieur s’est lui-même un peu empâté, qu’il espère que sa femme va rester sexy alors que lui traîne à la maison en mules, et qu’il oublie parfois qu’il n’est plus l’Apollon choisi parmi tous il y a bien des années.

Le sexe c’est dans la tête

A l’inverse, certaines femmes trouveront leur vie sexuelle plus stimulante simplement parce qu’elles n’ont pas à s’inquiéter des grossesses imprévues. Évidemment, si les relations étaient déjà problématiques auparavant, la ménopause n’arrange rien, et la mésentente s’installe durablement.

Les couples qui nageaient dans le nirvana avant la dépression hormonale s’en sortent en général beaucoup mieux, et l’intimité peut même se poursuivre normalement. Le climat psychologique est donc au moins aussi important que les avatars physiques. Laissez donc votre cœur ouvert et votre langue déliée! Le plaisir et le bonheur sont au bout du dialogue.

Et surtout montrez votre amour : malgré ce qu’ils disent, même les hommes ont un immense besoin de savoir qu’on les aime!

Objectif  » harmonie  »

Si votre vie sexuelle a toujours été riche, comblée et imaginative, vous allez probablement continuer sur votre lancée. En revanche, si vous aviez déjà du mal à assouvir vos désirs, ou si même vous n’étiez pas passionné par l’amour physique, on ne voit pas par quel miracle vous pourriez tout à coup devenir une bête de sexe.

D’ailleurs, soit dit en passant, certaines voix s’élèvent contre cette obligation à l’orgasme, contre l’inscription sur la liste  » besoins de première nécessité  » la pénétration et recherche effrénée de plaisirs. Elles s’interrogent même sur ce nouveau diktat contemporain, qui implique que l’absence de désir ou l’abstinence n’appartiennent qu’à des déséquilibrés mentaux.

En fait, il n’existe aucune norme, si ce n’est celle de l’harmonie entre deux personnes. Si dans un couple les désirs (ou non désirs) sont  » synchro « , n’allez pas chercher plus loin : se forcer serait franchement ridicule. Tout ce qui est permis n’est pas obligatoire !

La trahison du corps

Comme on est toujours trahi par ses amis, le premier à nous lâcher, c’est notre propre corps. Chez la femme, le traitement hormonal substitutif naturel contrebalance les dérapages et relance même la libido parfois assoupie. Pour les  » interdites d’hormones « , des solutions locales sont efficaces et faciles à mettre en œuvre (capsules, crèmes).

N’oubliez pas que l’appétit vient en mangeant ! Si vous laissez s’installer une abstinence uniquement parce que vous redoutez des rapports douloureux, sachez qu’à terme, vous propres hormones du désir se lassent et leur production baisse. Là, l’absence de désir vient s’ajouter à l’impossibilité d’agir, et tout se complique.