La maladie de Parkinson : la panne des sens


maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson se caractérise par la disparition prématurée, lente et progressive d’un petit nombre de cellules nerveuses se situant dans une zone au centre du cerveau, appelée substance noire. Or, ces cellules ont un rôle important car elles sécrètent un neurotransmetteur – la Dopamine – qui permet le bon fonctionnement de nombreuses régions du cerveau et qui est indispensable à la survie des cellules de la substance noire. La Dopamine est en quelque sorte un des carburants du cerveau et, s’il vient à manquer, c’est la « panne ».

Les causes de cette mort prématurée des cellules ne sont pas connues.

Symptômes et diagnostic

Dans 75% des cas, les premiers signes de cette maladie apparaissent entre 50 et 65 ans. Le début est insidieux et les symptômes s’installent progressivement. Le symptôme le plus « célèbre » est le tremblement des mains. Un côté peut être plus marqué que l’autre. Il se caractérise par le fait que c’est un tremblement de repos par rapport aux tremblements d’action qui se manifestent dans une situation active comme de tenir un verre d’eau dans la main.

Mais, le tremblement n’est pas le seul signe de la maladie. Une inclinaison de l’ensemble du corps vers l’avant ou l’arrière pour compenser une sensation de perte d’équilibre, une expression figée du visage, une rigidité musculaire, une écriture modifiée et une perte de spontanéité dans des gestes comme la marche qui devient difficile peuvent évoquer une maladie de Parkinson. Le diagnostic est fait à l’examen clinique par le médecin et les examens complémentaires permettent surtout d’éliminer d’autres maladies.

Traitements de la La maladie de Parkinson

Il existe des traitements médicamenteux de la maladie de Parkinson. Une substance, la L-Dopa, qui se transforme en dopamine dans le cerveau permet de pallier les conséquences des lésions cérébrales. La dopa-thérapie, comme on appelle ce traitement, doit être utilisée avec précaution.

D’abord, parce qu’elle doit être prise à heures fixes, déterminées par le médecin. Ensuite parce que cette substance peut entraîner des effets secondaires. Son utilisation peut être complétée ou substituée par d’autres médicaments dont certains visent à rétablir la transmission de dopamine dans le cerveau. Certains, les agonistes dopaminergiques, produisent, en quelque sorte, une forme synthétique de dopamine. Ce traitement est le plus souvent complété par de la kinésithérapie pour lutter contre les mauvaises positions et maintenir l’autonomie.

Le traitement de la maladie de Parkinson devrait évoluer au cours des prochaines années. D’une part, parce que des greffes de cellules de dopamine commencent à être pratiquées. Ensuite, parce qu’un nouveau traitement par stimulation électrique du cerveau – mis au point récemment par le service de neurochirurgie de l’hôpital de Grenoble – semble donner de bons résultats. Il consiste à introduire deux électrodes sous le thalamus –une région du cerveau – stimulés par un dispositif placé sous la clavicule. Toutefois, ce traitement est réservé aux malades atteints depuis plus de cinq ans et qui ne souffrent ni de troubles psychiatriques, ni de déficits cognitifs