L’hospitalisation à domicile


hospitalisation à domicile

L’hospitalisation à domicile peut être une solution pour vous et pour votre proche malade. Elle permet d’éviter une hospitalisation en établissement de soin à temps complet ou d’en diminuer la durée. Elle a aussi l’avantage de vous rendre plus disponible auprès de votre proche, contribuant ainsi à améliorer sa qualité de vie.

L’hospitalisation à domicile : quels avantages ?

  • Garder le malade dans son environnement habituel est un confort qui n’a pas de prix. En plus de l’aspect pratique, il s’agit de lui ôter le poids psychologique lié au séjour en hôpital.
  • La relation avec le médecin est privilégiée et l’écoute de l’équipe soignante est souvent améliorée.
  • Les soins médicaux et paramédicaux sont permanents, continus, coordonnés et assurés par une équipe multidisciplinaire.
  • Le médecin traitant, librement choisi par le malade, assure le suivi du malade à son domicile.
  • Une infirmière de coordination assure les relations entre les différents services de l’hôpital : transport, consultation, traitements…
  • Tous les actes médicaux et paramédicaux tels que l’intervention d’un kinésithérapeute, les consultations médicales, les examens biologiques ou radiologiques, la fourniture de médicaments et la location de matériel sont pris en charge par l’hospitalisation à domicile (HAD).
  • En fonction des besoins du malade, les soins sont assurés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Bien s’y préparer

L’HAD présente cependant quelques inconvénients qu’il faut connaître pour pouvoir prendre une décision en toute connaissance de cause. C’est notamment les raisons pour lesquelles cette solution ne sera jamais imposée mais relèvera d’une décision conjointe entre l’équipe médicale, le malade et vous.

Voici quelques conséquences prévisibles de l’HAD sur votre quotidien :

  • Le retour à domicile (après l’hospitalisation en établissement) va vous demander une plus grande implication auprès du malade que vous accompagnez.
  • Votre présence permanente à ses côtés peut vous créer une surcharge de travail domestique.
  • Plusieurs personnes peuvent être présentes simultanément à votre domicile. Une certaine gêne peut en découler.
  • Entre les visites du personnel soignant, il se peut que vous ayez à gérer seul quelques aspects de la maladie (médicaments, surveillance…).
  • La chimiothérapie provoque nausées et vomissements. Le malade fatigué par tous ces traitements sollicitera souvent votre aide.
  • Pour se lever ou se déplacer, votre proche peut ne pas être totalement autonome. Ce sentiment de dépendance le rendra plus susceptible.

En vous préparant convenablement, vous trouverez la force de surmonter ces aléas psychologiques de même que ceux d’ordre plus pratique. Vous devez surtout vérifier que l’HAD convient véritablement à votre mode de vie.

Qui peut en bénéficier et comment ?

L’admission en HAD a lieu après une évaluation médicale, paramédicale et sociale. Elle est basée sur un projet thérapeutique.

  • Elle ne peut se faire que si le malade et son entourage sont volontaires pour cette solution.
  • Elle nécessite que le domicile du malade soit adapté à ce mode de prise en charge.
  • Elle concerne des patients souffrant de maladie grave qui, en l’absence d’une telle alternative, seraient hospitalisés dans un établissement de santé.
  • L’HAD s’adresse à tous les assurés sociaux, quels que soient leur âge et leur pathologie, à l’exception de la psychiatrie. Elle est envisageable dans le cas d’une chimiothérapie bien supportée ou dans les suites d’une radiothérapie.
  • La prise en charge en HAD se fait sur prescription médicale, à la suite ou non d’une hospitalisation. Elle peut également être directement demandée par le médecin traitant.